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K.

KELVIN, Lord (William Thomson) (1824-1907), Irlande.
Né à Belfast (Irlande), Kelvin étudia à l'Université écossaise de Glasgow et à Cambridge, puis fit deux voyages d'études à Paris (1839, 1845). A son retour à Glasgow, il devint professeur de philosophie naturelle et garda ce poste jusqu'à sa mort. Il joua un rôle important dans la pose d'un cable télégraphique sous-marin entre l'Irlande et Terre-neuve (1857-1865).

KEPLER Johannes (Weil der Stadt 1571 - Ratisbonne 1630), Allemagne.
Issu d'une famille modeste, son père est mercenaire, Kepler est un astronome célèbre pour avoir étudié et confirmé l'hypothèse héliocentrique (la Terre tourne autour du Soleil) de Nicolas Copernic. Il découvre que les planètes ne décrivent pas un cercle parfait autour du Soleil mais suivent des ellipses. Il a propose des relations mathématiques, les trois Lois de Kepler, qui régissent les mouvements des planètes sur leurs orbites. Il étudie les coniques, introduit le terme foyerest est le premier à parler de point à l'infini.
Il s'intéresse aussi aux polyèdres étoilés réguliers. 
KEPLER trouve les deux premiers, deux dodécaèdres (12 faces) étoilés réguliers dont les faces sont isométriques et les angles d'arêtes de leurs angles polyèdres mesurent tous 36°.
Par la suite POINSOT Louis (1777-1859) découvre en 1809 les deux derniers polyèdres croisés réguliers, un icosaèdre (20 faces) et un dodécaèdre. CAUCHY prouva qu'il n'en existe pas d'autres.
Notons que KEPLER utilisait le symbole Log. (pour logarithme) en 1624 dans Chilias logarithmorum. (Voir histoire des symboles mathématiques)

KHINTCHINE Alexandre Jakovlevitch (1894-1959), Russie.
Né à Kondrovo (Russie), Khintchine étudia les mathématiques à l'Université de Moscou. A partir de 1918, il enseigna dans de nombreux collèges à Moscou et Ivanovo et, à partir de 1927, à l'Université de Moscou.

KHWARIZMI Mohammed Ibn musa AL ( khiva 788 - Bagdad 850), Perse.
Originaire de la région du Kharezm dans l'ouest de l'Ouzbékistan actuel, AL KHWARIZMI Mohammed Ibn musa est mathématicien et astronome (c'est courant à l'époque). Il vit à Bagdad à l'époque de sa splendeur.
Il s'inspire des traductions des écrits grecs, des mathématiques indiennes, et est le premier à véritablement donner un algorithme (mot qui vient d'une latinisation de son nom) de résolution des équations de degré 2. Ne considérant pas les négatifs comme des nombres, il propose plusieurs modèles de résolution selon la forme de l'équation.
Ses méthodes sont purement algébriques mais, influencé par les Grecs, il complète toujours ses démonstrations d'une preuve géométrique. 
Son premier ouvrage, kitab al jabr w'al muqabalah (livre de la remise en place et de la simplification) donne son nom à l'algèbre.
Il pose le premier le problème de résolution des équations algébriques par radicaux. [Gueridon] p 27

KILLING Wilhelm Karl Joseph (1847-1923), Allemagne.
Né à Burbach (Allemagne), Killing fit ses études universitaires à Münster et à Berlin. Il fut professeur au lycée de Brilon (1878-1882), au lycée de Braunsberg (1882-1892) et à l'Université de Münster (1892-1920).

KLEIN Felix (1849-1925), Allemagne.
Né à Dusseldorf, Klein fit ses études aux Universités de Bonn, Gôttingen, Berlin et Paris. Il enseigna à l'Université d'Erlangen (1872-75), à l'École polytechnique de Munich (1875-80), à l'Université de Leipzig (1880--86) et finalement à Gôttingen (1886-1913). Il était, depuis 1872, l'éditeur de Mathematische Annalen et fonda, en 1895, la grande Enzyclopiidie der mathematischen Wissensschaften.

KOCH Helge VON 1870 - 1924, Suède.
Le mathématicien suédois Helge VON KOCH reste connu car il donne en 1906 un exemple de courpe fermée non différentiable de périmètre infini - en fait, la distance entre deux points quelconques sur la courbe est infinie - et qui englobe un domaine borné donc d'aire finie. Son nom reste bien sur attaché à la courbe dite courbe de von Koch 
Cette courbe est construite comme limite uniforme d'une suite (Cn) de lignes brisées définies par récurrence de la manière suivante :

1°) C1 est un triangle équilatéral ;
2°) La courbe C2 est obtenue en remplaçant le tiers central l de chaque côté de C1 par les deux autres côtés du triangle équilatéral extérieur à C1 et dont l est le premier côté; 
3°) d'une manière générale, le passage de Cn à Cn+1 s'obtient en effectuant cette dernière opération sur chacun des segments qui composent Cn cette courbe à la forme d'un flocon

KODAIRA Kunihiko (Tokyo 1915 - 1997), Japon.
Après des études qu'il termine en 1941 et six ans d'enseignement à l'université de Tokyo, le mathématicien japonais Kunihiko KODAIRA (prononcer Kodaïra) part travailler en 1949 à Princeton aux Etats-Unis. En 1967, il reprend l'enseignement dans son université d'origine. Ses travaux, qui portent sur les géométries algébriques et différentielles et sur l'étude des variétés différentielles complexes, lui valent, en 1954, la médaille Fields.

KOEBE Paul (1882-1945), Allemagne.
Koebe fut élève de H. A. Schwarz à l'Université de Berlin et soutint sa thèse, en 1905. A partir de 1926, il fut professeur de mathématiques et directeur du séminaire de mathématiques de l'Université de Leipzig.

KOLMOGOROV Andreï Nikolaïevitch (Tambov 1903 - Moscou 1987), Russie.
Le mathématicien russe Andreï KOLMOGOROV entre à dix-sept ans à l'uniiversité de Moscou. Il y obtient, en 1925, un poste de chercheur associé, il y est nommé professeur en 1931 et devient deux ans plus tard directeur de l'institut de mathématiques. Outre son œuvre de chercheur, KOLMOGOROV s'intéresse à l'apprentissage des mathématiques et c'est à son instigation que de nouveaux programmes sont proposés aux écoliers soviétiques.
Les travaux de KOLMOGOROV touchent de nombreux domaines des mathématiques, mais c'est en théorie des probabilités que son apport est fondamental. Dans les années 1920, Andreï KOLMOGOROV développe une étude sur la théorie des ensembles, ce qui l'amène à proposer une axiomatisation de la notion de probabilité à l'aide de la théorie de la mesure. Dans les années 1930, il définit les processus stochastiques et travaille sur les processus de Markov et les processus stationnnaires dans ses traités Théorie générale de la mesure et théorie des probabilités (1929), Grunèlbegriffe der Wahrscheinlichkeitsrechnung (1933). 
En topologie, il définit, indépendamment du mathématicien anglais ALEXANDER James Waddell (1888-1971), l'opérateur nabla ∇. 
Par la suite, il se tourne vers la théorie de l'information et s'intéresse au treizième problème de Hilbert.

KONIGSBERGER Leo (1837-1921), Allemagne.
Né à Posen (Allemagne), Kônigsberger étudia la physique et les mathématiques à l'Université de Berlin, où Weierstrass fut son professeur. Diplômé en 1860, il enseigna à l'Université de Greifswald (1864-69), à l'Université de Heidelberg (1869-75), à l'École polytechnique de Dresde (1875-77) et à l'Université de Vienne. Il retourna à Heidelberg, en 1884.

KOVALEVSKI Sophie Vassilievna ou Sofia KOVALEVSKAYA (Moscou 1850 - Stockholm 1891), Russie.
Mathématicienne et romancière, Sophie KOVALEVSKI ( ou Sofia KOVALEVSKAYA en russe) naît dans une famille aristocratique, on dit même qu'elle descend de l'ancien roi de Hongrie Matthias Corvin. Ses aptitudes avérées en mathématiques lui permettent de suivre des cours à l'académie navale de Saint Pétersbourg. Elle épouse en 1868 le paléontolologue Vladimir KOVALEVSKI et le couple s'installe à Heidelberg, où Sophie suit les cours de HELMHOLTZ, DU BOIS REYMOND et KIRCHOFF. 
La famille KOVALEVSKI arrive à Berlin en 1871, mais Sophie n'est pas autorisée à suivre des cours à l'université. C'est alors le célèbre WEIERSTRASS Karl Theodor Wilhelm (1815-1897) qui lui donne des leçons particulières, ce qui lui permet de passer son doctorat en 1874 à Gottingen. A la mort de son mari en 1883, Sophie s'installe à Stockholm. Elle donne quelques conférences à l'université et y obtient un poste de professeur en 1889, alors que sa renommée est faite. 
Les travaux de Sophie KOVALEVSKI portent sur les équations différentielles aux dérivées partielles et leurs applications en mécanique. Grace à son article sur la rotation des corps, elle est primée en 1888 par l'Académie des sciences de Paris, et le prix est même doublé.
Sophie KOVALEVSKI partage son temps entre les sciences et la littérature. Elle écrit plusieurs romans, en particulier Vera Vorontsov qui décrit la vie en Russie.
Son nom reste associé à un théorème, le théorème de CAUCHY-KOVALESKI qui traite de l'existence de solutions d'une équation aux dérivées partielles. Notons que le mathématicien français Augustin-Louis CAUCHY (1789-1857) propose un cas particulier de ce théorème, et que KOVALEVSKI Sophie le généralise.

KRAMP (Strasbourg 1760 - Strasbourg 1826), France.
Christian Kramp est un mathématicien alsacien dont le père était professeur au lycée de Strasbourg. Kramp étudia la médecine. 
En 1795 la France annexa la Rhénanie dans laquelle Kramp exerçait, il devint alors professeur à Cologne (cette ville étant française de 1794 à 1815), enseignant les mathématiques, la chimie et la physique. Kramp fut nommé professeur de mathématiques dans sa ville natale de Strasbourg, en 1809.Il est alors à la section de géométrie de l'Académie des sciences en 1817. 
Ses travaux portent sur la fonction factorielle généralisée qui s'applique aux nombres qui ne sont pas des entiers (travaux aussi réalisés par Louis François Antoine Arbogast). Il fut le premier à utiliser la notation n! (voir histoire des symboles mathématiques)

KRONECKER Leopold (1823-1891), Allemagne.
Né à Liegnitz (Allemagne), Kronecker est tout d'abord l'élève de Ernst KUMMER (1810-1893) avant de partir étudier à l'université de Berlin sous la direction de JACOBI, STEINER et DIRICHLET.
Il part ensuite pour l'université de Bonn où il retrouve Ernst KUMMER puis à Breslau. Il passe son doctorat, en 1845, à l'Université de Berlin. De 1845 à 1855, Kronecker dirigea une exploitation familiale, puis revint à Berlin, financièrement indépendant. En 1861, il fut nommé membre de l'Académie des sciences et put donner des cours à l'Université avec WEIERSTRASS et KUMMER. 
En 1883, il succéde à KUMMER dans la chaire de mathématiques. A partir de 1880, il édite le Journal für die reine und angewandte Mathematik.
Ses travaux portent sur la théorie des équations, les fonctions elliptiques et la théorie algébrique des nombres. KRONECKER est l'un des premiers à comprendre les travaux de GALOIS (1811-1832) et il propose en 1870, la première définition axiomatique d'un groupe commutatif fini (WEBER généralisera le concept en 1893). En 1882, il introduit une notion proche de celle d'idéal qu'il nomme système modulaire.
Si KRONECKER est considéré comme l'un des grands mathématiciens du 19ème, on lui reproche souvent sa farouche opposition aux idées révolutionnaires de CANTOR sur les ensembles infinis. 
Son nom reste associé au symbole dit de KRONECKER, δij qui vaut 1 si i = j, et 0 sinon.

KRULL Wolfgang (1899-1970), Allemagne.
Né à Baden-Baden, Krull passa son doctorat, en 1921, à l'Université de Freiburg. De 1922 à 1928, il enseigna à cette même université. En 1928, il fut nommé professeur à l'Université d'Erlangen et, en 1938, à Bonn.
Ses travaux portent sur l'algèbre qu'il fonde sur les notion de structure (groupe, anneaux, ideaux, modules..) aux côtés de ARTIN Emil (1898-1962) et NOETHER Emmy (1882-1935).
Il développe la théorie des groupe opérant sur un ensemble, parallèlement à Otto SCHMIDT (1891 - 1956), en se consacrant uniquement aux groupes abéliens (commutatifs).

KUMMER Ernst Eduard (1810-1893), Allemagne.
Né à Sorau (Allemagne), Kummer fit ses études à l'Université de Halle (1828-31), puis enseigna, de 1832 à 1842, au lycée de Liegnitz, où Kronecker fut son élève, et à l'Université de Breslau. Il succéda, en 1855, à Dirichlet à Berlin et fonda avec Weierstrass, en 1861, le premier séminaire allemand de mathématiques pures. Il était membre de l'Académie de Berlin, depuis 1855. 
Ses travaux portent sur la théorie des nombres et la géométrie.
Il tente vainement de démontrer le théorème de FERMAT Pierre de (1601-1665), mais ses travaux le poussent à introduire des notions nouvelles comme les nombres idéaux, qui inspireront DEDEKIND pour définir les idéaux.
C'est KUMMER qui introduit les nombres algébriques.