F.
FAGNANO dal Toschi, Biulio Carlo (1682-1766), Italie
Né à Sinigaglia (Italie) dans une famille noble, Fagnano fut nommé gonfaloniere de Sinigalia, en 1723. En mathématiques il était autodidacte.
FELDBAU Jacques (1914-1945)
Elève de C. Ehresmann, il fut déporté par les nazis et mourut dans un camp de concentration.
FERMAT Pierre de (1601-1665), France.
FERMAT Pierre de (1601-1665) est né à Beaumont d'un père négociant en cuir, assez riche pour que Pierre fasse des études de droit à l'Université de Toulouse. Reçu bachelier, en 1631, à Orléans, FERMAT Pierre de (1601-1665) acheta une charge de conseiller au parlement de Toulouse. A partir de 1648, il fit partie de la chambre de l'édit à Castres.
En même temps que René Descartes, il eut l'idée de la géométrie analytique, en ce sens qu'il privilégiait le transcription algébrique des problèmes de géométrie (pour étudier les tangentes à une courbe par exemple). Au cours de liens épistolaire avec Blaise Pascal, il s'intéresse aux problèmes des jeux de hasard, problèmes qui donneront naissances à la théorie des probabilités.
Avec Marin Mersenne ou Bernard Frenicle de Bessy, qui fit partie de la première Académie des sciences, il s'intéressa aux problèmes sur les nombres entiers.
FERMAT Pierre de (1601-1665) mit au point plusieurs méthodes pour mettre l'algèbre au service de l'arithmétique théorique, en particulier la méthode de descente infinie.
Il donne bien sur son nom au théorème le plus célèbre de l'histoire des mathématiques, le théorème de FERMAT Pierre de (1601-1665).
Ce théorème :
"Soit n un entier au moins égal à trois. Il n'existe pas de nombres entiers non tous nuls (ni même d'ailleurs de rationnels) vérifiant l'équation : xn + yn = zn ",
a résisté pendant plus de 3 siècles à tous les grands mathématiciens.
Pierre de FERMAT Pierre de (1601-1665) écrivit en marge d'une traduction de l'Arithmetica de Diophante, à côté de l'énoncé de ce problème :
« J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition, mais la marge est trop étroite pour la contenir. »
En latin: « Cubum autem in duos cubos, aut quadratoquadratum in duos quadratoquadratos, et generaliter nullam in infinitum ultra quadratum potestatem in duos ejusdem nominis fas est dividere : cujus rei demonstrationem mirabilem sane detexi. Hanc marginis exiguitas non caperet. »
Le théorème a finalement été démontré en 1994 par le professeur de mathématiques Andrew Wiles. Ce dernier est, de ce fait, devenu le mathématicien contemporain le plus célèbre.
La plupart des mathématiciens pensent aujourd'hui que FERMAT Pierre de (1601-1665) s'était trompé en pensant avoir correctement démontré sa conjecture: la preuve connue (raffinée depuis) fait appel à des outils très puissants de théorie des nombres. Plus précisément, Wiles a prouvé un cas particulier de la conjecture de Shimura-Taniyama-Weil, ( on savait déjà qu'il impliquait le théorème).
Seule une poignée (enfin peu !) de mathématiciens sont capables de comprendre la démonstration proposée, tant elle fait appel à des parties pointues des mathématiques actuelles ( formes modulaires, représentations galoisiennes, conjecture de Shimura-Taniyama...).
FERRARI Ludivico ou Luigi (Bologne 1522-1565), Italie.
[...]
FERRO Scipione DEL (Bologne 1465 - Bologne 1526), Italie.
Mathématicien italien Scipione DES FERRO enseigne tout sa carrière à l'université de Bologne.
Il est le premier à trouver une méthode permettant de résoudre certaines équations du 3ème degré. Longtemps, il conserve secrète sa méthode (comme il est coutume de le faire à l'époque) puis finit par la communiquer à son gendre, Annibal de la Nave, lui aussi mathématicien.
Ce dernier la communique à l'un de ses amis, Anton Maria Del Fiore en 1526, qui garde le secret jusqu'à la mort de Scipione Del Ferro. Par la suite, Anton Maria Del Fiore ne divulgue pas la méthode mais par contre décide de lancer des défis aux mathématiciens (quelques centaines tout au plus à cette époque) en son propre nom sur la résolution de ces équations. (Pour des compléments, voir le conflit Tartaglia-Cardan).
FIBONACCI Leonardo ou Leonard de Pise (Pise vers 1180 - vers 1250), Italie.
FIBONACCI - c'est-à-dire fils de Bonaccio -, de son vrai nom Leonardo da Pisa (Léonard de Pise), est le fils d'un commerçant toscan. Celui-ci émigre avec sa famille à Bougie (Bejaïa en Algérie) et son fils Leonardo l'aide dans sa comptabilité.
Par la suite FIBONACCI voyage en Egypte, Sicile, Grèce et Syrie. Il entre ainsi en contact avec les mathématiques arabe et grecque. Il revient en Italie vers 1200. Convaincu de la supériorité du système de notation des nombres par les chiffres arabes, il écrit à son retour en Europe son Liber abaci (1020). Dans cet ouvrage, il explique la notation de position, les méthodes de calcul des opérations élémentaires mais aussi de la recherche d'une racine carrée ou cubique. Il résout les équations de degré 1 mais aussi certaines de degré 2, en ne conservant bien sûr que les racines réelles positives. Cet ouvrage est complété par des illustrations et des problèmes, parmi lesquels on trouve la célèbre suite qui porte son nom, la suite de FIBONACCI.
Dans Practica geometricœ, FIBONACCI expose des problèmes classiques de l'Antiquité, tels qu'une démonstration du théorème de Pythagore et une étude sur la duplication du cube. Certains d'entre eux sont résolus algébriquement suivant les méthodes arabes. Les autres ouvrages traitent entre autres d'équaations du second degré. Etant le seul mathématicien de talent de son époque, l'importance de FIBONACCI est parfois surestimée, cependant, son œuvre est fondamentale comme lien entre les mathématiques arabes et celles de la Renaissance. En particulier, son influence est certaine dans l'introduction des nombres arabes en Occident.
est la première utilisation d'un symbole pour représenter la racine carrée. On la trouve dans son ouvrage, geometriae de Practica en 1220. [Cajo]
FINCKE Thomas(Flensburg 1561 – Copenhage 1656), Danemark.
Mathématicien et physicien, il fut professeur à l'université de Copenhagen pendant plus de 60 ans.
Dans son ouvrage Geometria rotundi (1583) il introduit les fonctions trigonométriques et on le considère comme le premier à avoir utilisé les notations actuelles. ( cf histoire de la trigonométrie pour plus de détails).
FISCHER Ernst (1875-1956)
E. Fischer fit ses études à l'Université de Vienne, sa ville natale, et y commença sa carrrière acadéémique. Dans la suite, il fut professeur à l'École polytechnique de Brno (1910-11), à l'Université d'Erlangen (1911-20) et à l'Université de Cologne (1920-38).
DE FONCENEX Daviet François (1734-1799)
Né à Thonon (Savoie), de Foncenex fut commandant de la marin;: sarde, puis brigadier d'infanterie et gouverneur de Sassari. De Foncenex était membre de l'Académie des sciences de Turin.
FOURIER Jean-Baptiste Joseph (1768-1830), France.
Orphelin à neuf ans, Fourier, en 1789, enseigna à Auxerre, sa ville natale. Arrêté en 1794, puis relâché après l'exécution de Robespierre, Fourier rejoignit Paris pour entrer à l'École normale, fondée et fermée la même année. A sa réouverture, en 1795, Fourier y devint assistant et, en 1798, il suivit Monge dans la campagne d'Egypte de Napoléon. A son retour en France, Napoléon le nomma préfet de l'Isère. Après les Cent-Jours, Fourier fut nommé, grâce à un ami, directeur du bureau des statistiques de la Seine. En 1817, il devint membre de l'Académie des sciences et son secrétaire perpétuel, en 1822.
FRAENKEL Adolf Abraham (1891-1965)
Né à Munich, Fraenkel étudia aux universités de Munich, Marburg, Berlin et Breslau. Il enseigna, de 1916 à 1928, à l'Université de Marburg, de 1928 à 1929, à l'Université de Kiel et, de 1929 à 1959, à l'Université hébraïque de Jérusalem. Fraenkel est mort à Jérusalem.
FRÉCHET Maurice (1878-1973), France.
Né à Maligny, Fréchet fut élève à l'École normale supérieure. Il enseigna successivement aux Universités de Poitiers (1910-19), de Strasbourg (1920-27) et de Paris (1928-49). Fréchet était membre de l'Académie des sciences.
Ses travaux portent initialement sur l'analyse fonctionnelle et cela le pousse à trouver un cadre plus général que la métrique euclidienne. Il introduit les espaces métriques et propose les premières notions de topologie.
C'est lui qui introduit les notions de convergence uniforme, de convergence compacte et d'équicontinuité. [HaSu] p 131
C'est avec le mathématicien français FRÉCHET Maurice (1878-1973) que les notions d'extremum de fonctions reçoivent une formulation plus précise. Il publie à ce sujet, en 1906, son traité Sur quelques points du calcul fonctionnel.[Dieudo]p353 ⇒ voir la page sur extremums de fonctions de plusieurs variables.
FREDHOLM (Erik) Ivar (1866-1927)
Né à Stockholm (Suède), Fredholm étudia à l'École polytechnique de Stockholm, à l'Université d'Upsal et fut l'élève de Mittag-Leffler à l'Université de Stockholm. A partir de 1898, il enseigna la mécanique rationnelle et la physique mathématique à l'Université de Stockholm.
FREGE Friedrich Ludwig Gottlob (1848-1925)
Né à Wismar (Allemagne), Frege fit ses études aux Universités de Jéna et de Gôttingen, où il obtint son doctorat en philosophie, en 1873. De 1879 à 1918, il fut professeur à la Faculté de philosophie de Jéna.
FRENET Jean-Frédéric (1816-1900)
Né à Périgueux, Frenet entra, en 1840, à l'École normale supérieure, étudia ensuite à l'Université de Toulouse et y obtint un doctorat, en 1847. Frenet enseigna aux Universités de Toulouse et de Lyon, où il fut également directeur de l'observatoire.
Ses travaux portent sur la géométrie différentielle et il compose de nombreux problèmes mathématiques.
FROBENIUS Ferdinand Georg (1849-1917), Allemagne.
Né à Berlin, Frobenius commença ses études à l'Université de Gôttingen pour les clore à Berlin, en 1870. Il fit sa carrière académique à Berlin, à l'exception de la période 1875-92, où il fut professeur à l'École polytechnique fédérale de Zürich. Frobenius était membre de l'Académie prussienne des sciences depuis 1893.
C'est FROBENIUS avec plusieurs mémoires publiés entre 1877 et 1878 qui joue le rôle de législateur dans la théorie des matrices. Il reprend plusieurs résultats de ses prédécesseurs, les développe et les complète. [Dieudo] p 99 (voir histoire des matrices)
FUBINI Guido (1879-1943), Italie.
Guido Fubini est le fils d'un professeur de mathématiques vénitie. Fubini, ancien élève de l'École normale supérieure de Pise où il eut comme professeur DINI Ulisse (1845-1918) et BlANCHI Luigi (1856-1928). Il obtient son doctorat avec une thèse intitulée : "Le parallélisme de Cilford dans les espaces elliptiques.
Il enseigna aux Universités de Pise (en 1901), de Catane (de 1903 à 1906), de Gênes et de Turin, ainsi qu'à l'École polytechnique de Turin (il y rste plus de 25 ans).
Il prit sa retraite, en 1938, en raison des lois raciales et émigra, en 1939, aux États-Unis, où il enseigna à l'Université de New York jusqu'à sa mort.
Ses aptitudes en mathématiques sont précoces. Encore élève de troisième, il donne une série convergente vers pi plus rapidement que celles connues à l'époque.
Ses travaux portent surtout sur l'analyse fonctionnelle où il cherche à définir les fonctions classiques (logarithme, cosinus, sinus, ..) comme solutions d'équations fonctionnelles.
Il reste célèbre pour avoir démontré en 1907 un théorème qui porte son nom et qui permet de ramener le calcul d'une intégrale de surface à celui de eux intégrales simples, le théorème de Fubini.
FUCHS Immanuel Lazarus (1833-1902)
Né à Posen (Allemagne), Fuchs passa son doctorat à Berlin, en 1858. Il commença sa carrière académique, en 1865, à l'Université de Berlin, enseigna ensuite à l'École d'Artillerie et du génie et aux Universités de Greifswald, Gôttingen et Heidelberg. En 1882, il retourna à Berlin et devint membre de l'Académie des sciences. Il fut, de 1892 à 1902, l'éditeur du Journal für die reine und angewandte Mathematik.
FUETER Karl Rudolf (1880-1950)
Né à Bâle, Fueter étudia les mathématiques à Gottingen, Paris, Vienne et Londres. Il enseigna à Marburg et Clausthal, fut professeur à ('Université de Bâle, à l'École polytechnique de Karlsruhe et à l'Université de Zürich. Il était cofondateur et président de la Société mathématique suisse.
FURTWÂNGLER Philipp (1869-1940)
Né à Elze (Hanovre), Furtwiingler fit ses études à l'Université de Gôttingen (1889-94). Il était collaborateur scientifique de l'Institut de géodésie à Potsdam (1899-1904) et professeur à l'Académie agronomique de Bonn (1904-1907 et 1910-1912), à l'École polytechnique d'Aix-la-Chapelle et finalement à l'Université de Vienne.