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S.

SACCHERI (Giovanni) Girolamo (1667-1733), Italie.
Né à San Remo (Italie), Saccheri entra, en 1685, dans l'ordre des jésuites et étudia la philosophie et la théologie au collège jésuite de Brera. En 1694, il fut envoyé enseigner la philosophie, d'abord à Turin, puis à Paris. A partir de 1699, il enseigna à l'Université de Pavie et y occupa la chaire de mathématiques jusqu'à sa mort.

SALMON George (1819-1904), Irlande.
Né à Cork (Irlande), Salmon étudia les mathématiques au collège de la Trinité à Dublin. Elu membre du collège, en 1841, il entra dans les ordres de J'Eglise d'Irlande. Il passa vint-cinq ans au collège comme précepteur et professeur, puis abandonna, en 1860, les mathématiques pour la théologie, dont il fut nommé professeur en 1866.

SARRUS Pierre Frédéric (Saint-Affrique 1798 - 1861), France.
Né en Aveyron (12 ; Midi - Pyrénées), Pierre SARRUS a une double formation en médecine et en mathématiques. Le maire de Saint-Affrique lui refuse en 1815 un certificat de bonne vie et mœurs lui permettant d'exercer la médecine ( à cause de ses opinions bonapartistes et de ses origines protestantes).
Cela ne lui laisse plus guère le choix, il opte donc pour les mathématiques et entre à la faculté de Sciences. À Montpellier il fit la connaissance de Gergonne et publia plusieurs articles et mémoires dans les Annales de Gergonne, une des premières revues de méthématiques, dans les années 1820. En 1829 il est nommé professeur de mathématiques à la faculté des Sciences de Strasbourg, dont il sera doyen de 1839 à 1852. Il publie la plupart de ses travaux de l'époque dans le Journal de mathématiques pures et appliquées de Liouville. Il connaît des problèmes de santé et prend sa retraite en 1858. 
Ses travaux portent sur les méthodes de résolution des équations numériques, et sur le calcul des variations. Il propose ne 1848, la première démonstration correcte du lemme fondamental du calcul des variations et ses applications aux intégrales multiples.
Son nom est attaché à la règle dite règle de Sarrus qui permet de calculer un déterminant 3×3.
Celle-ci apparait dans son article, Nouvelles méthodes pour la résolution des équations en 1833.
=> Histoire des Matrices.

SCHAUDER Juliusz Pavel (1896-1943), Pologne.
Schauder enseigna les mathématiques à l'Université de Lvov, sa ville natale, et fut assassiné par les Nazis.

SCHERING Ernst Christian Julius (1833-1897), Allemagne.
Né à Sandbergen, en Allemagne, Schering vécut à Gottingen à partir de 1852, année de son inscription à l'université. Il y était professeur de mathématiques et d'astronomie, ainsi que directeur de l'observatoire du magnétisme terrestre, créé par GAUSS (1777-1855).

SCHLÀFLI Ludwig (1814-1895), Suisse.
Né à Grasswil (Suisse), Schliifli enseigna les mathématiques dans une école de Thoune, s'intruisant lui-même en mathématiques supérieures, quand, en 1843, Steiner allant à Rome avec Jacobi, Diriichlet et Borchardt, choisit Schlafli comme interprète. Dirichlet lui donna des leçons quotidiennes. A partir de 1848, Schlafli enseigna les mathématiques à l'Université de Berne.

SCHMIDT Otto Youlevitch (Moghilev, Bielorussie 1891 - Moscou 1956), Russie.
Otto SCHMIDT est un mathématicien, géophysicien, astronome, explorateur et homme politique russe. Il étudie à l'universtité de Kiev jusqu'en 1913 et y enseigne à partir de 1923.
Ses travaux mathématiques portent sur la théorie des groupes. En 1928, généralisant les travaux de KRULL, il introduit la notion de groupes opérant sur un ensemble dans un cadre général (KRULL avait restreint son étude aux groupes commutatifs).

SCHMIDT Erhard (1876-1959), Allemagne.
E. Schmidt fit ses études universitaires à Dorpat (actuelle Tartu), sa ville natale, à Berlin et à Gottingen, où il soutint sa thèse, en 1905. Après de courtes périodes à Bonn, Zürich, Erlangen et Breslau, il fut nommé, en 1917, à l'Université de Berlin. Il était un des fondateurs des Mathematische Nachrichten (1948).
Il travaille sur les espaces fonctionnelle et sur les équations intégrales. Il introduit la notion d'opérateur auto-adjoint dans les espaces de Hilbert. Il étudie aussi les interprétations géométriques dans ces espaces.

SCHOENFLIES Arthur Moritz (1853-1928), Allemagne.
Né à Landsberg-an-der-Warthe (Allemagne), Schoenflies étudia avec Kummer à l'Université de Berlin (1870-75). Il enseigna, de 1884 à 1899, à J'Université de Gottingen et fut professeur à l'Université de Konigsberg (1899-1911), à l'Académie des sciences sociales et commerciales de Francfort (1911-14) et à J'Université de Francfort (1914-1922). 
Ses travaux portent sur la topologie et la géométrie. Il classifie les groupes de pavage du plan et les groupes cristallographique.

SCHOTTKY Friedrich Hermann (1851-1935), Allemagne.
Schottky étudia les mathématiques et la physique à l'Université de Breslau, sa ville natale, et perfectionna ses études à Berlin, sous Weierstrass et Helmholtz. En 1882, il fut nommé professeur à Zürich, en 1892, à l'Université de Marburg et, en 1902, à celle de Berlin. Il était membre de l'Académie prussienne des sciences.

SCHRODER Friedrich Wilhelm Karl Ernst (1841-1902), Allemagne.
Né à Mannheim (Allemagne), Schroeder fit ses études aux Universités de Heidelberg et de Konigssberg. Après avoir enseigné à l'École polytechnique fédérale de Zürich (1865-68), à Karlsruhe, Pforzheim et Baden, Schroeder accepta, en 1874, un poste à J'Ecole polytechnique de Darmstadt et en 1876, à J'Ecole polytechnique de Karlsruhe. En 1890, il en devint le directeur.
Il propose un système de logique mathématique et de logique algébrique. En 1890, il introduit les symboles pour désigner les notion d'inclusion et de contenance. Il démontre en 1896 le théorème de Cantor-Bernstein (indépendamment de Felix BERNSTEIN.

SCHUR Friedrich Heinrich (1856- Breslau 1932), Allemagne.
Né à Maciejewo (Posnanie), Schur fit ses études à Breslau et à Berlin, où il passa, en 1879, son doctorat. Il enseigna à l'Université de Leipzig (1881-1888), fut professeur à l'Université de Dorpat (1888-92), à l'École polytechnique d'Aix-la-Chapelle (1892-97), à l'École polytechnique de Karlssruhe (1897-1909), à l'Université de Strasbourg (1909-18) (alors ville allemande) et à l'Université de Breslau (1919). Il s'intéresse à la géométrie projective et il introduit la notion de courbure d'un espace orienté.

SCHUR Issaï (1875-1941), Russie.
Né à Mogilov (Russie), J. Schur fréquenta l'école secondaire de Libau (Lettonie) et fit ses études universitaires à Berlin. Il enseigna à l'Université de Bonn (1911-16), puis à l'Université de Berlin jusqu'en 1935, quand il dut abandonner sa chaire. Il se réfugia, en 1939, en Palestine. Il publie beaucoup sur des sujets variés, théorie des nombres, algèbre et théorie des groupes.
Son nom rest attaché à la factorisation de Schur ainsi qu'à la norme de Schur.

SCHWARZ Hermann Amandus (1843-1921), Allemagne.
Né à Hermsdorf (Silésie), Schwarz fit des études de chimie et de mathématiques à Berlin. En 1867, il fut nommé professeur-assistant à Halle, en 1869, professeur à l'École polytechnique fédérale de Zürich, et, en 1875, à l'Université de Gottingen. Elève de WEIERSTRASS Karl Theodor Wilhelm (1815-1897), Schwarz lui succéda, en 1892, à l'Université de Berlin. Il était membre des académies bavaroise et prussienne des sciences.
Ses travaux portent sur les fonctions analytiques, les applications conformes, les équations aux dérivées partielles, la théorie du potentiel est les surfaces.
Il donne en 1870, la première démonstration d'existence du problème de DIRICHLET en dimension 2, et en 1884 une démonstration du problème isopérimétrique en dimension 3.
Son nom reste associé à la célèbre inégalité de Schwarz ainsi qu'au théorème de Schwarz concernant les dérivées partielles seconde d'une fonction.

SCHWARTZ Laurent (Paris 1915 - 4 juillet 2002), France.
Laurent Schwartz est issu d'une famille juive d'origine alsacienne. Son père est un chirurgien renommé, son oncle, Robert Debré (fondateur de l'Unicef) est un célèbre pédiatre, son grand-oncle (par alliance), n'est autre que que le célèbre mathématicien Jacques Hadamard. Laurent Schwartz épousera Marie-Hélène Lévy, la fille de l'illustre probabiliste Paul Lévy, et elle-même mathématicienne.
 La scolarité de Schwartz est brillante, tant en latin qu'en mathématiques. Il entre en 1934 à l'École Normale Supérieure, passe l'Agrégation en 1937. Jeune, il s'engage dans des mouvements trotskistes.
Influencé par Jean DIEUDONNE, il se spécialise en analyse fonctionnelle. Il enseigne à l'université de Nancy, où se trouve aussi les membres du groupe BOURBAKI. En 1953 il est nommé professeur à l'université de Paris, puis en 1959 à Polytechnique.
Ses travaux portent sur l'analyse fonctionnelle. En 1944, il dévelloppe la théorie des distributions (introduite par SOBOLEV et BOCHNER).
Pour cela, il reçoit la médaille FIELDS en 1950.
Son nom est attaché à l'espace de Schwartz, espace de fonctions à valeurs complexes et indéfiniment dérivables sur IRn et à décroissance rapide ainsi que toutes leurs dérivées. C'est le domaine naturel de la transformation de Fourier élémentaire.

SEIDEL Philipp Ludwig von (1821-1896), Allemagne.
Né à Zweibrücken (Allemagne), Seidel fit ses études aux Universités de Berlin (sous Dirichlet), de Kônigsberg (sous Jacobi) et de Münich. Il y passa son doctorat, en 1846, et y fit toute sa carrière. Il était membre de l'Académie bavaroise des sciences.

SELBERG Atle (Langesud 1917) , Norvège. 
Ce mathématiciens norvégien étudie puis enseigne à l'université d'Oslo. Il obtient la médaille Fields en 1950.
Legendre (1752-1833) et GAUSS (1777-1855) ( 18e) conjecturent que π(x) ~ x/ ln(x) (théorème des Nombres premiers). 
Cependant leur démonstration reste empirique et il faut attendre J. Hadamard et C.J. de La Vallée-Poussin en 1896 pour en obtenir la première démonstration de ce théorème. 
Les premières démonstrations font intervenir des notions d'analyse complexe délicates. En 1948, P. Erdös et A. Selberg obtinrent des démonstrations du théorème des nombres premiers ne faisant intervenir que de l'analyse réelle.
Références : [Delah1]p199 et [KoMe] p 95

SERRET Joseph Alfred (1819-1885), France.
Né à Paris, élève à l'École polytechnique, Serret y fit également une partie de sa carrière académique. En 1861, il fit nommé professeur de mécanique céleste au collège de France et, en 1863, professeur de calcul infinitésimal à la Sorbonne. Il prit sa retraite en 1871. Il faisait partie de l'Académie des sciences et du Bureau des longitudes.
Il se spécialise en géométrie différentielle et étudie les courbes de l'espace. Il travaille aussi sur les sous-groupes du groupe symétrique Sn.
Il donne avec FRENET son nom aux formules dites de SERRET-FRENET liées au trièdre de FRENET

SEVERI Francesco (1879-1961), Italie.
Né à Arezzo (Italie), Severi étudia à l'Université de Turin et y passa, en 1900, son doctorat. Assistant d'Enriques à Bologne (1902) et de Bertini à Pise (1903), Severi devint professeur à Rome, où il fonda, en 1939, l'Istituto Nazionale di Alta Matematici.

SIEGEL Karl Ludwig (1896-1981), Allemagne.
Siegel est né à Berlin, et fit ses études à Berlin et Gôttingen. Il fut élève de FROBENIUS et professeur aux Universités de Francfort (1922-1937) et Gôttingen (1938-1940). En 1940, il profita d'une tournée de conférences au Danemark et en Norvège pour fuir le régime nazi et devint professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton de 1940 à 1951. Il redevint professeur à Gôttingen en 1951 et fut mis à la retraite en 1959. 
Il travaille sur la théorie des nombres et prouve que les zéros de la fonction de BESSEL J0 sont transcendants. Il développe la théorie des fonctions automorphes de plusieurs variables.

SIERPINSKI Waclaw (Varsovie 1882 - Varsovie 1969), Pologne.
Sierpinski fit ses études à Varsovie, sa ville natale. Il enseigna à l'Université de Lvov jusqu'en 1914, puis à Varsovie après la première guerre mondiale. Vers 1920, Sierpinski créa avec Janiszewski et Mazurkiewicz une école polonaise de mathématiques, centrée sur les fondements et la théorie des ensembles, et fut un des fondateurs du périodique Fundamenta mathematicae. Il était vice-président de l'Académie polonaise des sciences. Il travaille sur la théorie des ensembles, la topologie et la théorie des nombres.

SIMSON Robert (1687 - 1768), Angleterre.
Fils de John Simson of Kirktonhall, Robert Simson était destiné entrer dans les ordres, mais sa passion pour les mathématiques en décida autrement. Il devint mathématicien et professeur de mathématiques.
Nommé président de l'Université de Glasgow, Simson part un an à Londres afin de poursuivre ses recherches.
Il retourne ensuite à Glasgow, et, en 1711, y est nommé professeur de mathématiques de l'université. Poste qu' il conserve jusqu'à 1761. 
Les travaux de Robert Simson portent sur des éditions critiques et des commentaires des Éléments d'Euclide ainsi que d'autres traité de géomètres de l'antiquité comme Apollonius.
Le premier de ses écrits, est publié un article dans les Philosophical Transactions (1723, vol. XL. P. 330) et traite des porismes d'Euclide.
En 1749, est publié Apollonii Pergaei locorum planorum libri II. En 1756, est publié, à la fois en latin et en anglais, la première édition de ses Éléments d'Euclide. Ce travail, qui ne contient que les six premiers et les onzième et douzième livres, et à laquelle, dans sa version anglaise, il a ajouté une extension en 1762, a été pendant de longtemps, le texte de référence sur Euclide en Angleterre.
Après la mort de Simson, ses ouvrages sur Apollonius et Euclide furent imprimés en 1776.
Le volume contient également des mémoires sur Logarithmes et sur les limites des quantités et des ratios, et un certain nombre de problèmes géométriques illustrant l'ancienne analyse. 
Son nom reste attaché à la droite de Simson d'un triangle

SKOLEM Albert Thoralf (1887-1963), Norvège.
Né à Sandsvaer (Norvège), Skolem fit ses études à l'Université d'Oslo. Après un voyage d'études au Soudan, il perfectionna sa formation à Gottingen, puis retourna à Oslo pour y enseigner (1916-30 et 1938-50). De 1930 à 1938 il fit des recherches indépendantes à l'Institut Christian Michelsen à Bergen. Il est considéré comme le fondateur de la théorie des modèles.

SMITH Henry John Stephen (1826-1883), Angleterre.
Né à Dublin, Smith a vécu, dès 1840, à Oxford. Il y fit ses études au collège Baliioi. Il fut élu professeur de géométrie, en 1860, et dirigea, à partir de 1874, le musée de l'Université. En 1861, il devint membre de la Royal Society et, en 1877, président du conseil météorologique à Londres. 
Ses travaux concernent la théorie des nombres, les fonction elliptiques, la résolution de systèmes et la géométrie.
Il introduit en 1816 l'étude de la matrice du système augmentée de la colonne du second membre (comme des les formules de Cramer).
Il propose en outre le premier exemple de fonction non intégrable au sens de RIEMANN et dont l'ensemble des points de discontinuité est rare.

STEENROD Norman Earl (1910-1971), USA.
Né à Dayton (U.S.A.), Steenrod étudia aux Universités du Michigan, de Harvard et de Princeton. Il y passa son doctorat. Après de courtes périodes aux Universités de Princeton (1936-39), de Chicago (1939-42) et du Michigan (1942-47), Steenrod devint professeur de mathématiques à Princeton. Il était membre de la National Academyof Sciences.
Il travaille sur la topologie algébrique.

STEINER Jacob (1796-1863), Suisse.
Né à Utzenstorf (Suisse), fils de paysans, Steiner enfant ne reçut pas de formation scolaire. Dans la suite, il étudia à l'école de Pestalozzi à Yverdon et aux universités de Heidelberg et de Berlin, donnant des leçons particulières pour gagner sa vie. En 1834, il fut nommé professeur extraordinaire à l'Université de Berlin, et devint membre de l'Académie prussienne des sciences.
Ses travaux portent sur la géométrie et il laisse son nom à la droite de Steiner.
La droite de Steiner d'un point M du cercle circonscrit au triangle ABC est la droite image de la droite de Simson de M par l'homothétie de centre M et de rapport 2. Elle passe par l'orthocentre du triangle et par les symétriques de M par rapport aux côtés du triangles.

STEINITZ Ernst (1871-1928), Allemagne.
Né à Laurahütte (Silésie), Steinitz fit ses études à l'Université de Breslau, à l'exception d'une année à Berlin. Après avoir enseigné aux collèges techniques de Berlin-Charlottenburg et de Breslau, il fut, en 1920, nommé professeur à l'Université de Kiel.
Il élargit la théorie de Galois à des corps quelconques.

STICKELBERGER Ludwig (1850-1936), Allemagne.
Né à Buch, près de Schaffhouse, Stickelberger étudia aux Universités de Heidelberg et de Berlin, où il passa, en 1874, son doctorat. Il enseigna les mathématiques à l'École polytechnique de Zürich (1874-79) et à l'Université de Fribourg-en-Brisgau. Pog.

STIELTJES Thomas Jan (1856-1894)
Né à Zwoile (Pays-Bas), Stieltjes fut étudiant à l'École polytechnique de Delft. Après avoir détenu un poste à l'observatoire de Leyde (1877---83), il accepta une chaire de mathématiques à l'Université de Groningue et, en 1885, il fut élu membre de l'Académie royale des sciences à Amsterdam. Déçu de Groningue, Stieltjes s'en alla vivre à Paris. Reçu docteur-ès-sciences, en 1886, il fut nommé à l'Université de Toulouse.

STIFEL Michael (1487-1567), Allemagne.
Né à Esslingen (Allemagne), moine, adepte de Luther, Stifel fut persécuté à diverses reprises et se réfugia, en 1522, auprès de Luther à Wittenberg. Ce dernier lui procura plusieurs paroisses. Stifel calcula la fin du monde pour le 18 octobre 1533, dut encore changer de paroisse et reçut celle de Holzdorf, où il travailla paisiblement jusqu'en 1547. La guerre de Smalkalde (du nom de la ligue formée à Smalkalde par les villes et les princes réformés) l'obligea alors à se réfugier en Prusse. Cette guerre contre les protestants de la Ligue de Smalkalde, dirigée par Jean Frédéric de Saxe est menée par Charles Quint.
Il enseigna la théologie et les mathématiques à l'Université de Kônigsberg (1551-54) et l'arithmétique et la géométrie à l'Université de Iéna. 
STIFEL s'intéresse à l'algèbre, en particulier aux équations. Il popularise les symboles +, - et √. Il travaille avec des nombres relatifs qu'il appelle nombres absurdes. Il montre l'intérêt d'associer une suite arithmétique et une géométrique, ce qui est en quelque sorte un prélude aux logarithmes. Il donne, un siècle avant PASCAL, les coefficient du bonôme jusqu'à l'ordre 17.
Il est aussi l'un des premier à utiliser les lettes capitales A, B, C,... pour désigner l'inconnue. . (⇒ symbolisme algébrique). [DaDaPe]

STIRLING James (1692-1770), Écosse.
Né à Garden (Écosse), J. Stirling étudia au collège Balliol à Oxford, d'où il fut renvoyé parce qu'il refusa de se faire ordonner. Il obtint un poste à Venise (1715-25), puis à son retour il s'établit à Londres. En 1726, il fut élu membre de la Royal Society et, en 1735, il accepta le poste d'administrateur de la Scottish Mining Company à Leadhills.
Il prolonge la théorie des courbes algébriques commencée par NEWTON. Il montre qu'un courbe de degré n est déterminée par n(n+3)/2 points.
Son non est attaché à la formule de Stirling qu'il propose dès 1730. [Dieudo] p 26

STOKES Sir George Gabriel (1819-1903), Irlande.
Né à Skreen (Irlande), Stokes étudia au collège Pembroke à Cambridge. Il fut professeur de mathématiques à l'Université de Cambridge à partir de 1849 grâce notamment à ses travaux sur la mécanique des fluides. En 1851, il fut élu membre de la Royal Sociéty et en devint le secrétaire (1854-85), puis le président (1885-90).
En 1847, il introduit une notion assez proche de la convergence uniforme mais ses travaux n'ont pas l'influence de ceux de Cauchy ou de Weierstrass. Il est avant tout physicien, partisan de la nature ondulatoire de la lumière et de l'existence de l'éther.
Pendant très longtemps, les physiciens, dont Christian Huygens, ont supposé que la lumière se propageait dans un fluide : l'éther. L'éther était censé remplir l'univers.
Le nom de Stokes reste attaché au théorème de Stokes, formule permettant de passer d'une intégrale double à une simple.

STOLZ Otto (1842-1905), Autriche.
Né à Hall (Autriche), Stolz étudia les mathématiques aux Universités d'Innsbruck et de Vienne. Maître de conférences à cette dernière université, il reçut, en 1869, une bourse pour perfectionner ses études à Berlin et à Gôttingen. A partir de 1872, il fut professeur à l'Université d'Innsbruck.

STONE Marshall Harvey (New York 1903), USA.
 Après ses études à l'université Harvard, Marshall Harvey Stone enseigna dans les universités de Columbia (1925-1927), Yale (1931-1933), Harvard (1927-1931, puis 1933-1946) et Chicago (depuis 1944). Il fut élu membre de la National Academy of Sciences en 1938 et président de l'American Mathematical Society (1944-1945) et de l'Union mathématique internationale (1952-1954).
Ses travaux portent sur la topologie générale, les espaces de HILBERT, l'analyse fonctionnelle et la logique.
Il introduit parallélement à SCHMIDT Erhard (1876 - 1959)
Pour étudier les espaces compacts, STONE recherche les propriétés d'approximation des fonctions réelles et il est amené à trouver une généralisation du théorème de Weierstrass (de WEIERSTRASS Karl Theodor Wilhelm (1815-1897) ) (The Generalized Weierstrass Approximation Theorem, 1948).

STRINGHAM Irving(1847-1909), USA.
Irving STRINGHAM est né à Yorkshire Centre (maintenant Delavan), à New York en December 1847 et mort en Californie le 5 octobre 1909. Il est membre du College de Harvard en 1877, puis à l'universitée Johns Hopkins en 1880 avant d'entrée à celle de Leipsig (1880-1882). Il devient alors professeur de mathématiques et Chairman of the Department à Berkeley (universitée de Californie) de 1882 à 1909.
La notation ln (notation contemporaine pour le logarithme) est utilisé en 1893 par Irving STRINGHAM dans Uniplanar Algebra. (Voir histoire des symboles mathématiques)

STUDY Eduard (1862-1930), Allemagne.
Né à Cobourg (Allemagne), Study étudia aux universités de Iéna, Strasbourg, Leipzig et Munich. Il enseigna ensuite aux Universités de Leipzig (1885-88), de Marburg (1888-93) et à l'Université Johns Hopkins (aux États-Unis), puis aux Universités de Bonn (1894-97). Greifswald (1897-1904) et Bonn.

STURM Charles François (1803-1855), Suisse.
Né à Genève, Sturm fit ses études à l'Université de cette ville, puis vint à Paris en qualité de précepteur de la famille Broglie. Dès 1825, il s'y établit définitivement et enseigna à l'École polytechnique, puis, à partir de 1840, à la faculté des sciences de Paris. Sturm était membre de l'Académie des Sciences depuis 1836. 
Il démontre en 1829 le célèbre théorème qui porte son nom et qui précise le nombres de racines réelles d'un polynôme comprises entre deux réels distincts.

SYLOW Peter Ludvig Mejdell (1832-1918), Norvège.
Le mathématicien norvégien Sylow est le fils d'un professeur de l'école de guerre et de l'école militaire supérieure. Né à Christiana (Oslo), il y fit ses études. En 1861, il reçut une bourse et put visiter Gôttingen et Paris. A partir de 1862, il enseigna à l'Université de Christiania, où une chaire fut créée pour lui, en 1898.
Il étudie les travaux d'ABEL et de GALOIS en théorie des groupes. Son premier mémoire en 1860 démontre qu'une partie des résultats de Kronecker sur la théorie des équations algébriques se trouve déjà dans les travaux d'ABEL, ce qui ne facilite pas ses relations avec Kronecker. Camille Jordan, très intéressé par ses travaux, l'encourage à les publiés, ce qu'il fait avec son fameux article rédigé en français, Théorèmes sur les groupes de substitutions. c'est dans ce dernier qu'apparait le fameux théorème qui porte son nom.

SYLVESTER James Joseph (1814-1897), Angleterre.
Né à Londres, Sylvester fut professeur de philosophie naturelle au collège de l'Université (1838-41). Après un séjour de quatre ans aux États-Unis, il travailla pour une compagnie d'assurances à Londres. Après des études de droit (1846-48), il fut admis au barreau. Sylvester fut professeur de mathématiques à l'Académie militaire de Woolwich (1855-70), à l'Université Johns Hopkins, à Baltimore (1876-83) et à l'Université d'Oxford. Il était membre de la Royal Society dès 1839, et fonda l'American Journal of Mathematics.
Ses premiers travaux portent sur la physique mathématique (théorie optique de FRESNEL) et sur le théorème de STURM (théorème qui précise le nombres de racines réelles d'un polynôme comprises entre deux réels distincts).
Puis, ses rencontres avec CAYLEY l'encourage à s'intéressé aux déterminants, à la théorie des invariants et à la réduction des formes quadratiques.
On lui reproche souvent des travaux pas assez rigoureux, non finis, parfois faux mais sa capacité d'abstraction est reconnu par tous. 
Le terme de matrice est introduit par SYLVESTER en 1850 pour désigner un tableau rectangulaire de nombres (qu'il ne pouvait pas appeler déterminant) [Dieudo] p96.

 ⇒ matrice pour un dossier complet sur l'histoire de la notion de matrice.