MERCATOR Nicolaus
Né en 1620 à Eutin - mort en 1687 à Versailles, Allemagne.
Le mathématicien allemand Niklaus KAUFFMAN change son nom de famille, ce qui était une chose commune à l'époque, en Mercator, forme latinisée de «marchand».
Son père, Martin Kauffman, était maître d'école à Oldenburg (région de Holstein) de 1623 jusqu'à sa mort en 1638. Il est vraissemblable de penser que Nicolas a fréquenté l'école de son père.
Il entre à l'université de Rostock en 1632, et obtient son diplôme en 1641.
En 1642, il est nommé à un poste à la Faculté de philosophie de l'Université. En 1648, Mercator déménage à l'Université de Copenhague. C'est alors qu'il publie un certain nombre de manuels sur la trigonométrie, la géographie et l'astronomie.
Une épidémie de peste provoque la fermeture de l'université en 1654, Mercator décide alors d'en partir.
On sait peu de chose sur cette période de sa vie, il fait certainement un passage à Paris et s'installe en Angleterre un peu avant 1660, selon certains historiens, à la demande de l'homme politique anglais Olivier CROMWELL (1599 - 1658).
Mercator ne parvient pas à obtenir un poste universitaire, il donne alors de cours particuliers à Londres.
Sa correspondance avec les célébrités mathématiques de l'époque comme Oughtred, Pell et Collins, forge sa renommée en Angleterre.
Dans sa première publication Hypothesis astronomica nova (publiée à London en 1664), il combine la théorie de Kepler sur les orbites elliptiques avec d'autres idées de son cru. Il invente un chronomètre maritime qui permet de déterminer avec précision la longitude en mer. Cette invention lui permet d'entrer dans la Royal Society en 1666.
Ne trouvant pas de poste de professeur à Londres, il retourne en France en 1682 et participe au projet de construction des fontaines du château de Versailles. Il y meurt en 1687
Ses Travaux.
- Son nom reste lié à la fonction logarithmique. Il publie parmi les premières tables des logarithmes des fonctions trigonométriques qui sont utilisées dans le but de faciliter les calculs astronomiques.
- Mercator qui est, pour le mathématicien français D'ALEMBERT Jean Le Rond (1717 - 1783), l'inventeur des suites infinies, a découvert la série bien connue, parfois appelée série de Mercator,
ln (1 + x) = x - x2 / 2 + x3 / 3 - x4 / 4 + ...
- Il est le premier avec NEWTON (1643 – 1727), à proposer une technique fine permettant de développer des fonctions en séries.
En 1668, dans Logarithmotecnia, il trouve l'aire de l'hyperbole en développant en série géométrique 1/(1+x) puis, en intégrant terme à terme comme l'anglais WALLIS John (1616-1703), il obtient le développement de la série qui porte son nom mais qui fut obtenue par Sir Isaac NEWTON (1643 – 1727) en 1665. [Dieudo] p 123 - => Pour en savoir plus sur la notion de fonction.
Remarque.
- On le confond souvent avec Gerardus MERCATOR (1512-1594), créateur de la projection de Mercator.
- Gerard KREMER, connu sous son nom latinisé de Gerardus MERCATOR, et en français, sous celui de Gérard MERCATOR, est un mathématicien et géographe flamand, inventeur de la projection qui porte son nom.
Sources.
- [Audi] : J.L.AUDIRAC, Vie et œuvre des grands mathématiciens, Magnard, Paris, 1990.