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W.

WALLIS John (1616-1703), Angleterre.
Né à Ashford (Angleterre), J. Wallis entra, en 1632, au collège Emmanuel de Cambridge. Ordonné prêtre, en 1640, il gagna sa vie comme aumônier privé à Londres, puis, en 1644, devint membre du Queen's College à Cambridge. Il fut professeur de géométrie à Oxford, de 1649 à sa mort. En 1657-58, il fut élu Custos archivarum à la même université. 
Les fractions continues (ou continuées) sont étudiées tout d'abord par BROUNCKER William (1620-1684) qui correspond avec WALLIS John (1616-1703, Angleterre) dès 1655, il lui expose une expression de pi. EULER Leonhard (1707 - 1783) développe une théorie générale de cette notion. [Dieudo] p 30 
Ce symbole ∞ est proposé par John Wallis (1616-1703) en 1655 dans De sectionibus conicis. (Voir histoire des symboles mathématiques)

WANTZEL Pierre Laurent (1814 - 1848), France.
Le mathématicien français Pierre WANTZEL est fils d'un ancien militaire, professeur de mathématiques appliquées à l'École de Commerce.
Pierre Wantzel fait ses études au collège d'Écouen puis passe un an à l'École des arts et métiers de Châlons et entre en 1828 au collège Charlemagne. 
En 1829, il publie dans la seconde édition du Traité d'arithmétique la preuve d'une méthode de recherche de racine carrée. Reçu à l'École polytechnique, il intègre ensuite l'École des ponts et chaussées en 1834. Ses travaux portent alors principalemment sur l'algèbre et sur les problèmes de constructibilité et de résolubilité par radicaux. 
En 1837, encore élève ingénieur, il publie dans le Journal des mathématiques pures et appliquées un article intitulé Recherches sur les moyens de reconnaître si un problème peut se résoudre avec la règle et le compas.
Il y expose un critère de non-constructibilité à la règle et au compas appelé théorème de Wantzel, et termine la démonstration initiée par GAUSS (1777-1855) sur les polygones constructibles (théorème de Gauss-Wantzel).

WARING Edward (1736-1798), Angleterre.
Né à Shrewsbury (Angleterre), Waring fit ses études mathématiques au Magdalen College à Cambridge. A partir de 1760, il fut professeur de mathématiques à Cambridge. Il était membre de la Royal Society, depuis 1763.
Ses travaux portent sur l'algèbre, les courbes algébriques, la théorie des nombres et les convergences de séries.
En 1776, il introduit ce qu'on appelle maintenant le critère de Cauchy.
Il démontre la convergence de la série ∑1/na pour a > 1 et sa divergence pour a < 1.

Waring conjecture que pour tout entier n ≥ 2, il existe un entier naturel r (indépendant de n), tel que tout entier naturel est la somme d'au plus r puissance n-ième d'entiers naturels. Ce résultat est démontré en 1909 par David HILBERT.
WARING reprend la conjecture de GOLDBACH (Tout nombre entier pair est la somme de deux nombres premiers ) en 1770 dans Meditationes algebraicae, en y ajoutant que tout nombre impair est la somme de trois nombres premiers. Ces problèmes demeurent encore non démontrés.

WEBER Heinrich (1842-1913), Allemagne.
H. Weber étudia à l'Université de Heidelberg, sa ville natale, à l'exception d'une année à Leipzig. Après un passage à Konigsberg, il enseigna à l'Université de Heidelberg, à l'École polytechnique de Zürich, l'Université de Konigsberg, l'École polytechnique de Charlottenburg et aux Universités de Marburg, Gôttingen et Strasbourg. Il était cofondateur de la Deutsche Mathematiker Vereinigung et éditeur des Mathematische Annalen.
En 1898, WEBERT donne ("enfin") au terme corps (commutatif) le même sens général qu'aujourd'hui et il considère alors que les "imaginaires de GALOIS" forment un corps fini. Notons que c'est l'allemand DIRICHLET Gustav Peter Lejeune (1805-1859), dans le Xe supplément aux Leçons de Théorie des nombres (1871), qui introduit les notion de corps et de module, dans le sens que nous donnons actuellement à un sous-corps et à un sous-Z-module. [Dieudo] p 110

WEDDERBURN Joseph Henry Maclagan (1882-1948), USA.
Né à Forfar (Ecosse), Wedderbum, diplômé de l'Université d'Edimbourg, part en 1903 pour Leipzig et Berlin avant de s'installer à Chicago aux Etats-Unis. De 1905 à 1909, il enseigne à l'Université d'Edimbourg, puis enseigne jusqu'à sa retraite, en 1945, à l'Université de Princeton. Il est éditeur des Annals of Mathematics de 1912 à 1928.
Spécialisé dans la théorie des corps et des algèbres, il prpose (avec DICKSON) les premiers exemles de corps non commutatifs.
Son nom est attaché au théorème qui précise que tout corps fini est commutatif, le théorème de WEDDERBURN.

WEIERSTRASS Karl Theodor Wilhelm (1815-1897), Allemagne.
Né à Ostenfelde (Allemagne), Weierstrass s'inscrivit, en 1834, à l'Université de Bonn, mais la quitta après huit semestres sans avoir passé les examens. Il les passa, en 1841, à Münster et enseigna ensuite dans plusieurs lycées. En 1854, il obtint un doctorat honoraire de l'Université de Kônigsberg et, en 1856, il fut nommé professeur à l'Institut industriel à Berlin. Professeur associé à l'Université de Berlin depuis 1856, il y occupa une chaire en 1864 et y met en pratique ses talents de pédagogue reconnus par tous. Weierstrass était membre de l'Académie des sciences de Berlin depuis 1856.
Notons que Weierstrass publie peu et que ses résultats pourtant fondamentaux ne sont souvent connus que gr^ce au cours de ses élèves (LINDEMANN (1852-1939) et HEINE Heinrich Eduard (1821-1881) par exemple).
Les premiers travaux de Weierstrass portent sur les intégrales elliptiques et les fonctions abéliennes. Il étudie les nombres réels et en élabore en 1863 une construction qu'il publie dans un article de 1872.
A l'aide de séries entières et de produits infinis, il construit de nouvelles fonctions réelles.
C'est lui qui introduit le premier la notion de convergence uniforme, mais son écrit de 1842 ne sera publié qu'en 1894. C'est pour cela qu'on attribue souvent cette découverte au mathématicien allemand SEIDEL Philipp Ludwig von (1821-1896) ou à l'irlandais STOKES Sir George Gabriel (1819-1903) ( ⇒ voir l'approche historique de la convergence uniforme)

En 1885, il publie le fameux théorème dit "théorème de Weierstrass". Ce théorème d'approximation polynômiale uniforme pour une fonction numérique continue sur un segment; théorème sera généralisé en 1937 par l'américain STONE Marshall Harvey (New York 1903).
En algèbre linéaire, il est le premier à définir le déterminant d'une matrice comme un polynôme homogène linéaire par rapport à chaque ligne et chaque colonne, qui change de signe lorsqu'on permute 2 colonnes et qui vaut 1 pour l'identité.
On le surnomme le père de l'analyse moderne car il propose des démonstrations d'une rigueur alors inégalée notamment à l'aide des epsilon.
Vers 1860, Weierstrass donne la définition de la notion de point d'accumulation.
Il démontre que: tout ensemble de nombres réels infini borné admet au moins un point d'accumulation.
Ce résultat était auparavant admis. [Gour1] p 8

WEIL André (Paris 1906 - Princeton 1998), France.
Le mathématicien français André WEIL entre à 16 ans à l'école normale supérieur d'où il sort en 1928. Il enseigne dans les universités de Strasbourg, Chicago et Sao Paulo.
A partir de 1958, il travaille à l'Institut des études avancées de Princeton.
Il est l'un des membres fondateur du groupe BOURBAKI. Sesv travaux portent sur la géométrie algébrique, la topologie et la théorie algébrique des nombres. 
Il introduit la notion d'espace uniforme et propose des travaux importants sur les groupes topologiques.
On le considère (avec PONTRIAGINE et GELFAND) comme le fondateur de l'analyse harmonique.
Il se dit responsable de l'introduction du symbole Ø pour désigner l'ensemble vide. Symbole qui apparaît pour la première fois dans un ouvrage du groupe BOURBAKI : Éléments de mathématique Fasc.1: Les structures fondamentales de l'analyse; Liv.1: Theorie des ensembles. (Fascicule de resultants) (1939). (voir histoire des symboles mathématiques)

WEINGARTEN Julius (1836-1910)
Weingarten étudia les mathématiques et la physique à l'Université de Berlin, sa ville natale. Après avoir enseigné dans diverses écoles berlinoises (1858-1864), il enseigna à la Bauakademie, puis à la nouvelle Ecole polytechnique de Berlin. Pour raisons de santé il s'établit, en 1902, à Freiiburg et y enseigna jusqu'en 1908 comme professeur honoraire.

WESSEL Caspar (1745-1818)
Né à Vestby (Norvège), Wessel passa une année à l'Université de Copenhague (1763) et commença ensuite son travail d'arpenteur et de cartographe au Danemark. En 1798, il devint directeur du service du levé des plans.

WEYL Hermann (1885-1955)
Né à Elmshorn (Allemagne), Weyl étudia à l'Université de Gôttingen, à l'exception d'une année à Munich. Il enseigna à Gôttingen jusqu'en 1913, date de sa nomination à l'Université de Zürich. En 1930, il accepta une chaire à Gôttingen, mais refusa, en 1933, de rester en Allemagne nazie et accepta un poste à l'Institute for Advanced Study à Princeton. .

WHITEHEAD Alfred North (1861-1947)
Né à Ramsgate (Angleterre), Whitehead passa les années 1880-1910 au collège de la Trinité à Cambridge, étudiant, puis enseignant. En 1910, il s'établit à Londres, détenant divers postes au Collège de l'Université et étant professeur à 1"'Imperial College of Science and Technology." En 1924, Whitehead devint professeur de philosophie à l'Université de Harvard et prit sa retraite en 1937. Il était membre de la Royal Society et de la British Academy.

WHITEHEAD John Henry Constantine (1904-1960)
J. H. C. Whitehead est né aux Indes, fils de l'évêque de Madras et neveu de A. N. Whitehead. Envoyé en Angleterre à l'âge de deux ans, il fut éduqué à Eton et au collège Balliol à Oxford. Après avoir travaillé, de 1929 à 1932, à l'Université de Princeton, il enseigna, de 1933 à 1960, à l'Université d'Oxford, à l'exception des années de guerre 1941-45, où il travailla à l'Amirauté et au Foreign office. Whitehead fut membre de la Royal Sociêty (à partir de 1944) et président de la London Mathematical Society (1953-55).

WIENER Norbert (1894-1964)
Né à Columbia (Missouri), Wiener étudia d'abord la zoologie à Harvard, puis la philosophie à Cornell. En voyage en Europe, il étudia avec Russell à Çambridge. De retour aux États-Unis, Wiener essaya, de 1915 à 1919, d'enseigner la philosophie et les mathématiques, jusqu'à ce qu'il obtînt un poste au département de mathématiques au M.LT. Il y resta jusqu'à sa retraite.

WREN Christopher (1632-1723)
Né à East Knoyle (Angleterre), Wren fit des études au collège Wadham à Oxford (1649-54). Il fut professeur d'astronomie au collège Gresham (1657-61), puis à l'Université d'Oxford (1661-73). Architecte, il reconstruisit, après le grand incendie de Londres, une cinquantaine d'églises, dont Saint-Paul (1675-1710). De 1669 à 1718, il fut chef des travaux de Charles II. Il a joué un rôle prépondérant dans la formation de la Royal Society en 1662.

WRONSKI Hoëné, Jozef Maria ( 1776 - Neuilly,France 1853), Pologne puis France.
Né à Poznan, en Pologne, Wronski participa, de 1791 à 1794, comme officier d'artillerie, à la lutte pour l'indépendance de la Pologne, et fut fait prisonnier dans la bataille de Maciejowice. Libéré en 1798, il alla d'abord en Allemagne, y étudia le droit, la philosophie et les mathématiques, puis s'établit définitivement en France pour se consacrer à la recherche scientifique. Il se fait naturaliser sous de Directoire.
Bien que brillante, son oeuvre mathématique reste trop empreinte de métaphysique. WRONSKI se prend pour un prophète en quête d'absolu.
Il semble même que BALZAC (1799 - 1850) s'inspire de sa personnalité controversée pour quelques uns de ses personnages (Comte Balthazar van CLAES-MOLINA , Wierzchownia, dans La comédie humaine).
Dans un cours publié en 1812, apparait le determinant fonctionnel qui porte son nom, le Wronskien.